L'Union Nationale des Accompagnateurs en Montagne vous informe et vous conseille pour mieux préparer votre parcours personnel en amont de l'examen.
Le métier a été codifié en 1976 pour répondre à une demande d’encadrement en montagne, complémentaire aux professionnels existants : le Guide et le Moniteur de Ski. La première promotion du brevet d’État date de 1978. L’examen probatoire et le cursus ont été modifiés à plusieurs reprises avec, notamment, l’acquisition de la prérogative d’encadrement en raquettes à neige en 1994.
En 2014, le brevet d’État (niveau IV) devient un diplôme d’État (niveau III) avec une prérogative supplémentaire « l’entraînement ». Le cursus du diplôme d’État d'Alpinisme - Accompagnateur en Montagne tel qu’écrit en 2013-2014 et mis en œuvre depuis 2016 a été remis en écriture.
Notre syndicat travaille à faire évoluer ce cursus afin de l'adapter au mieux à la réalité du terrain, des pratiques et des aspirations de la profession.
Statistiquement, 75 % des professionnels certifiés vivent et travaillent en zone de montagne en mode « réceptif », 25 % sont plutôt itinérants au départ des grandes villes périphériques aux massifs. Le niveau scolaire moyen des candidats est, depuis les années 2000, autour d'un niveau « bac+3 » avec une prédominance des formations scientifiques ou environnementales.
L’âge moyen de réussite de l’examen probatoire est de 28/30 ans. Dans 80 % des cas, il s’agit donc d’un métier de reconversion faisant suite à un véritable choix de mode de vie. Toutefois, les professionnels vivant exclusivement de cette activité restent minoritaires (30- 40 %), la majorité exerce annuellement ou saisonnièrement une autre activité connexe (autre certification sportive, autre métier lié au tourisme de montagne, etc.). Une minorité, travaillant à l’année, n’exerce que durant les week-ends et les vacances. 95 % de la profession exerce principalement sur les massifs métropolitains, voire sur un seul massif ou un seul territoire montagnard.
Quelques-uns, seulement et fortement spécialisés exercent à l’étranger lors de treks qu’ils conçoivent et encadrent. Décider de se présenter, bien préparé, à l’examen probatoire, le réussir et s’engager dans le cursus nécessite un choix clair de la part des candidats et un véritable engagement.
Au-delà de l’investissement en temps strictement lié au déroulé du cursus (une vingtaine de semaines réparties sur 3 ans en moyenne) et en budget (environ 7000 Euros : stages, déplacement, hébergements, matériels), il faut disposer au préalable d’un vécu montagne significatif et, durant le cursus, continuer à augmenter son expérience et ses connaissances fondamentales et spécialisées.
Un vécu montagne significatif c’est, au fil des années qui précèdent la candidature à l’examen probatoire, avoir effectué de nombreuses randonnées, sur deux jours, trois jours avec refuge et bivouac, aux différentes saisons, sur différents massifs. Lors de ces excursions en montagne, c’est se montrer curieux du milieu environnant, s'interroger sur les biotopes rencontrés, les paysages traversés, le milieu humain et patrimonial fréquenté.
La démarche de « vécu montagne » n’est pas que sportive et technique, elle est aussi intellectuelle par l’acquisition de connaissances au fil de l’eau et sensorielle (développer une véritable expérience des différents milieux, des sensations qu'ils procurent). Le métier d’Accompagnateur en Montagne est celui d’un « éducateur sportif » qui apprend aux autres les techniques de marche, en sécurité, en économie de moyens, qui apprend les techniques de lecture de carte et d’orientation, qui sait conseiller sur des choix d’équipements adaptés aux usages … mais il est surtout et avant tout un médiateur du milieu montagnard. Les publics encadrés par les Accompagnateurs en Montagne peuvent être des scolaires ou des mineurs en « colonie de vacances » ; mais le public majoritaire est constitué par les familles et les individuels. Chacun de ces publics a ses propres attentes et ses propres potentiels à la fois sportifs et techniques mais aussi d’apprentissage et de centres d’intérêt.
Pour toutes ces raisons et quel que soit votre profil en amont de votre inscription à l’examen probatoire, nous vous conseillons de vous rapprocher de collègues en exercice et de prendre le temps de leur expliquer votre projet, d’écouter leurs remarques et conseils. Lorsque vous aurez entrepris ce parcours personnel, en amont de l’examen probatoire, il pourra être utile de recourir soit à un stage spécifique relatif à l’orientation et à la navigation en montagne soit à un stage préparatoire à celui-ci qui vous placera en situation d’examen et perfectionnera certaines de vos connaissances techniques.